Comment écrire les dialogues de mon roman Perdue dans les Bois-Noirs?
Plusieurs personnages de ce polar sont des taiseux. Leurs non-dits les définissent mieux que de longs discours. J’ai aimé écrire les bribes de mots entre ces silences.
J’appréhendais davantage d’écrire les longs dialogues. Enquête de voisinage. Interrogatoires. Dépositions. Les passages obligés du polar !
Mes personnages sont différents à tout point de vue. Génération, métier, opinions, lieu de vie. Je voulais que leur parlure restitue ce qu’ils sont sans être dans la caricature, que chacun ait l’espace pour exprimer ce qu’il est, sans jugement. Mais je ne voulais pas les trahir.
Je me suis surprise à jouer les personnages pour faire mieux sonner leurs répliques.
Je me souviens même m’être énervée comme eux, dans les scènes de confrontation. Pour mieux ressentir comment ils parleraient, ce qu’ils diraient, hors d’eux, face à l’incompréhension de celui qui leur fait face. Comment ils pleureraient leurs mots quand ils souffraient.
J’ai cependant conscience de mes tics d’écriture. Il est possible que mes personnages ne soient pas assez différenciés dans leurs discours. Tel mot ne correspond peut-être pas à telle ou telle génération.
« Le meilleur cinéma, c’est celui où l’action est longue et les dialogues brefs… »
John Ford
Perdue dans les Bois-Noirs, un polar humaniste qui vous plonge au cœur de la forêt!
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