Jeune lectrice, je lisais scrupuleusement les descriptions. Même si j’avais envie de retourner à l’action du récit. Même si elles me semblaient trop longues.
Je me souviens avoir dérogé à la règle. Il s’agissait d’un roman de fantasy interminable que je lisais pour faire plaisir à un ami. Je sautais des pages entières. Récupérant in extremis le fil du récit.
Dans Disparue dans les Bois-Noirs, je ne voulais pas ralentir l’action par de longues descriptions. Je voulais des phrases courtes, une lecture fluide et rapide. Immersive, au service de l’action et des personnages.
Mais la forêt est un des personnages du récit, je voulais que les lecteurs la vivent comme s’ils y étaient. J’ai donc ajouté de petites touches descriptives au fur et à mesure du récit.
J’ai fait pareil avec les portraits des personnages. Je donne les informations au compte-goutte. Juste assez pour imaginer le personnage, là où il vit.
Quand je décris, je suis très sensible au détail, à la lumière, à la couleur, à la précision des mots, au visuel. Mais l’odorat, le goût, l’ouïe et le toucher sont aussi présents.
Le parfum du sous-bois, les effluves de la salle d’autopsie, la douceur de la châtaigne, l’arôme de la tomme à l’ail des ours, la vibration du sol, le vent dans les branches. Les pulsations de la nature…
« Une description commence dans l’imagination de l’écrivain et doit s’achever dans celle du lecteur. »
Stephen King, Écriture : Mémoires d’un métier
Perdue dans les Bois-Noirs, un polar humaniste qui vous plonge au cœur de la forêt!
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