Raconter du point de vue du personnage permet de plonger le lecteur dans ses sensations. Le monde apparaît au travers de ce qu’il perçoit.
Mais pas uniquement au travers de ce qu’il voit. Il y a aussi les odeurs, les saveurs, les sons, le contact de sa peau avec la nature qui l’entoure. Surtout la forêt qui joue avec ses sens, en lui faisant imaginer ce qui n’est pas.
Quand j’imagine une histoire, un personnage, je me mets à sa place pour ressentir ce qu’il vit à l’intérieur. Émotions et sensations sont pour moi intimement liées. Le personnage peut ressentir physiquement une émotion sans forcément la comprendre. Voilà pourquoi décrire avec précision ses perceptions sensorielles me semble plus représentatif de ce qu’il est, de ce qu’il vit.
Cela permet aussi au lecteur de vivre l’aventure comme s’il était le personnage. Cela lui permet une immersion dans l’histoire. Voici un avis de lectrice :
« Et ainsi, dans la forêt, tous les sens sont en éveil: le chatoiement des lumières qui fluctuent au gré des vents, le crissement des feuilles, le craquement des bois, les senteurs d’humus et des résineux, et le sentiment de petitesse au pied des fûts serrés qui s’étirent vers le ciel. Tout ce ressenti peut être perçu dans les forêts du Massif Central, entre autres. »
Mireille
L’écriture immersive permet d’aller plus loin que l’écriture cinématographique. Elle plonge le lecteur dans les cinq sens…
Les deux personnages principaux de Perdue dans les Bois-Noirs ont des symptômes physiques intenses. Christophe a des séquelles du coronavirus qui l’empêchent de respirer aussi fort qu’il le souhaiterait. Quant à Lucie, elle souffre d’un léger asthme, mais a aussi des malaises inexpliqués quand elle se sent angoissée.
Leurs sensations évoluent au cours du roman. On comprend que ces symptômes sont aussi la trace du lourd secret qu’ils portent jusque dans leur corps. La révélation de ce passé leur permettra-t-elle de se reconstruire physiquement et psychologiquement et de se reconnecter l’un avec l’autre?
Pour décrire les sensations de mes personnages, j’ai fait appel à ma mémoire du corps, revivant parfois des souvenirs sombres de ma vie. Quand je n’avais jamais vécu ces sensations, je les ai incarnées comme quand je faisais du théâtre. C’étaient les miennes et à la fois, j’étais autre.
« Il faut écrire instinctivement, comme l’on vit, comme l’on respire. »
Françoise Sagan
Perdue dans les Bois-Noirs, un polar humaniste qui vous plonge au cœur de la forêt!
Lire les avis de lecteurs sur ce polar.
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