Autour de Lucie et de son père, le lieutenant Christophe Roche, gravitent une dizaine de personnages secondaires, d’importance plus ou moins grande.
Je les ai construits progressivement, au fur et à mesure des réécritures. Certains sont simplement esquissés à grands traits. Quelques-uns ont droit à un nom et à quelques répliques.
D’autres encore interagissent avec les deux personnages principaux dans plusieurs scènes. Ils ne sont pas que de simples faire-valoir. Mais des personnages à part entière, comportant une histoire, une personnalité qui se développe tout au long du roman. Je pense à Gervais, l’adjoint du lieutenant Roche ou à Albert, le grand-père de Lucie.
L’importance d’un personnage secondaire ne dépend pas uniquement de sa présence réelle dans la narration. Certains sont évoqués tout au long du roman, comme Suzanne. La rencontre avec ces personnages est différée mais l’effet d’attente contribue au mystère qui les entoure.
Je voulais que tous ces personnages soient réalistes sans les caricaturer. Dans leur portrait physique comme dans leur façon de parler, j’ai essayé d’éviter de les juger, en gardant un point de vue humaniste.
Ces figures secondaires ont parfois leur pendant, leur opposé. Plusieurs points de vue sur le même sujet peuvent ainsi se croiser. Ainsi, la parentalité apparaît à travers le prisme de pères, de mères, aux attitudes variées. Lâcher-prise, autoritarisme, surprotection.
Certaines figures secondaires, qui ne semblaient pas plus importantes que les autres, prennent une nouvelle ampleur quand l’intrigue revient sur eux, à la fin du roman.
« J’estime que les meilleurs romans finissent toujours par avoir les gens pour sujets, plutôt que les événements. »
Stephen King, Écriture : Mémoires d’un métier
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