J’ai écrit vite. Dans un état second. Avant que le jet ne se tarisse. Les mots se sont écoulés sans que je les choisisse. Lors des premières relectures de mon roman, je prends la mesure de tous mes tics de langage.
J’ai répété parfois jusqu’à trois fois la même idée. Il faut choisir une seule formulation. Je commence à supprimer des expressions, à réduire la taille de mes paragraphes.
Il y a aussi toute une liste de petites expressions que j’utilise comme des béquilles : « il ne put s’empêcher de… », « elle sentit que… », « il n’osait pas », « comme si ».
Je les traque avec la fonction « rechercher » de mon traitement de texte, ne gardant que celles qui sont indispensables.
Je fais aussi la chasse aux adverbes, aux adjectifs convenus qui n’apportent rien à l’idée que je veux exprimer.
Pourrais-je éviter les tics de langage lors d’un premier jet?
Ces tics font partie de comment je pense. Ils contribuent au jaillissement rassurant de la pensée qui s’élabore. Avant d’être retravaillée.
Les avoir repérés à la lecture me permet aujourd’hui de les entendre quand ils sortent. Y en aura-t-il moins dans mon prochain roman?
« J’estime que la route menant en enfer est pavée d’adverbes et je le crierai sur les toits. »
Stephen King, Écriture : Mémoires d’un métier
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