Mon prochain roman est une narration à la première personne. Dans l’instantanéité du présent.
Je reviens à mon style des débuts. Quand j’ai commencé, j’avais des années d’écriture de «journaling» derrière moi, et c’était le type de narration que j’écrivais le plus facilement.
Mais aujourd’hui, après un an sur Perdue dans les Bois-Noirs, écrit à la troisième personne en focalisation interne, mes réflexes sont perturbés.
Je perçois tout ce que la narration à la première personne m’empêche de faire. Je ne peux pas écrire ce que ne voit pas, ne perçoit pas mon personnage narratrice. C’est à la fois un atout et un défi. Surtout quand je désire ne pas dévoiler ce qu’elle a en tête.
Avec un narrateur à la première personne, l’écriture est à la fois plus aisée, plus fluide et plus complexe. J’écris au présent, dans le flot de l’action, de la pensée du personnage. Mais il ne s’agit pas d’un journal intime, je dois suivre le cadre de mon histoire, l’enrichir de différents points de vue, d’actions, de dialogues, et de descriptions.
Je dois visualiser, sentir, ressentir des lieux, vivre des moments que je n’ai pas toujours vécus. Ma pratique du théâtre m’aide beaucoup, surtout pour les dialogues, je les joue dans ma tête. J’imagine les gestes que ferait mon personnage. Comme dans une pièce de théâtre.
« Écrire, c’est lire en soi pour écrire en l’autre. »
Robert Sabatier
Perdue dans les Bois-Noirs, un polar humaniste qui vous plonge au cœur de la forêt!
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