La première question que je me pose quand je commence à écrire un roman est celle du narrateur et des temps de mon récit.
Pour Perdue dans les Bois-Noirs, j’hésite longtemps, fais plusieurs tentatives. Bien consciente qu’il me faut rapidement faire un choix.
J’opte finalement pour une narration à la troisième personne avec comme temps de base le passé simple et l’imparfait. Ce choix m’impose une certaine exigence, en termes de vocabulaire et de style. Trop parfois.
Pour casser l’expression trop corsetée, j’opte pour un point de vue interne, par alternance entre Christophe, le père et Lucie, la fille. Je me mets dans leur tête pour observer le monde qui les entoure, restituer le mouvement de leur pensée. Fais des liens entre leur manière de ressentir et de penser.
Parfois, je me laisse emporter et au détour d’une phrase, le présent prend la place de l’imparfait. J’aurais pu laisser ce présent de narration qui actualise l’action, la rend plus proche du lecteur.
Mais je me tiens à mon idée de départ et je corrige. Tout en sachant que cela donne au texte une certaine structure. Je veux que l’on ressente en le lisant la rigueur de mes personnages.
Encore aujourd’hui, je doute de ce choix même si je n’imagine pas ce roman écrit autrement.
Mon prochain roman sera écrit au présent et à la première personne.
« Le roman est le fruit d’une illusion humaine. L’illusion de pouvoir comprendre autrui. »
Milan Kundera, Livre du rire et de l’oubli
Perdue dans les Bois-Noirs, un polar humaniste qui vous plonge au cœur de la forêt!
Lire les avis de lecteurs sur ce polar.
Abonnez-vous à la Newsletter. Contact. Erika Navilles | Facebook.