J’aime mettre en voix, de manière neutre et blanche, un texte lors de sa découverte.
Il s’agit de faire sonner le texte sans intention, pour le laisser être tel qu’il est.
Même si j’ai du mal à ne pas mettre d’intention sur les phrases que je lis, j’aime ce moment où le texte a encore plusieurs potentialités. Ce sont les mots, leur matérialité, leur rythme qui importent, plus que leur sens.
J’aime aussi mettre en voix les chapitres de mes romans. Pour entendre comment les mots s’écoulent, pour vérifier la fluidité des phrases. Sans me préoccuper de leur sens.
J’aimerais un jour aller plus loin et travailler les sonorités des mots et leurs associations et non uniquement le rythme. Comme si chaque paragraphe était une chanson.
Je sais aussi qu’un jour je reviendrai à mes premières amours. Écrire une pièce pour la jouer. Même si j’aime écrire et prononcer les dialogues de mes romans comme si je les jouais, je ne me sens pas encore capable d’écrire des scènes de théâtre.
L’écriture théâtrale exige une attention exagérée. Sa confrontation à la scène la rend mouvante et je ne la conçois pour l’instant que dans ce rapport étroit au plateau. J’admire les dramaturges qui écrivent seuls.
« La voix est la musique de l’âme. »
Barbara, Il était un piano noir, 1998.

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