lire à haute voix - Erika Navilles - Journal de création écriture

Lire à haute voix

Depuis que je sais lire, j’ai toujours aimé lire à haute voix. En classe, j’étais toujours la première à lever le doigt pour me proposer. Peu importait l’image que cela donnait de moi. Je prenais un plaisir particulier à faire sonner les mots, à varier les inflexions de ma voix en fonction du rythme de la phrase, à jouer les émotions des personnages. Mes maîtresses et professeurs disaient que je « mettais le ton » sans définir ce que cela voulait dire.

J’ai toujours aimé faire la lecture aux petits enfants, leur tête blottie au creux de mon bras. Moduler le rythme et l’intensité de la voix pour les captiver. Les bercer de mots, les faire sursauter ou leur faire peur en jouant la voix effrayante du monstre ou de la sorcière.

Mais ce que je préfère le plus, c’est lire devant un plus large public. Ressentir les palpitations du trac face à un texte inconnu. Me laisser porter par le flux des mots. Entendre l’attention de l’audience, accrochée à mes lèvres.

C’est peut-être cette mise en voix des textes qui m’a donné le goût du théâtre, et au-delà le plaisir de la littérature.

« Le timbre de la voix nourrit l’imagination. La voix, c’est le début de l’intimité, on habille mieux l’image qu’on s’est fabriquée. »

Tahar Ben Jelloun, L’Auberge des pauvres

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