Je me suis longtemps interrogée sur le genre de mon roman. Je n’ai compris qu’au moment de trouver un éditeur que j’avais écrit un polar régional. Quand les Éditions du Mot Passant me proposent de le publier dans leur collection « Crimes en régions ».
Au début, je n’ai pas pris conscience d’écrire sur ma région. J’écrivais un roman contemporain sur des enjeux actuels.
Je ne me rendais pas compte que j’écrivais sur la forêt de mon enfance, sur la ferme du Livradois-Forez de mes grands-parents, sur les lieux qui me sont chers et que je retrouve dès que je peux aujourd’hui.
Je découvre la littérature régionale très jeune, vers l’âge de dix-douze ans. J’emprunte à la bibliothèque municipale de ma commune les ouvrages d’Anne Pierjean, publiés aux Editions Castor Poche. Je pioche sur les étagères de mes grands-parents les romans de Jean Anglade, Le Pain noir de Georges-Emmanuel Clancier. Ces livres ont bercé mon enfance.
Mon père est aussi un grand fan d’ouvrages régionaux. Michel Lacombe, Jean Anglade, Gérard Georges. Comme Albert Roche, le grand-père de mon roman, il me conseille souvent des livres. Je n’ai pas toujours le temps de les lire.
C’est lui qui m’a parlé pour la première fois de Gaspard des Montagnes de Henri Pourrat. J’ai attendu longtemps avant de le lire. J’ai été surprise d’y découvrir suspense et aventure. Un peu de fantastique aussi. J’ai eu envie d’entreprendre une réécriture moderne de ce roman, un polar d’aujourd’hui qui en reprendrait les principaux motifs. Et puis, au fur et à mesure de l’écriture, mon projet a pris une autre forme et des enjeux très différents. La réécriture de Gaspard des Montagnes est finalement devenue celle d’Ernest Boyer, le romancier de mon polar.
Mais je garde de ce texte la couleur et la lumière de la forêt. Une citation de Henri Pourrat ouvre mon roman:
« Les Bois-Noirs méritent leur nom, puisqu’ils sont tout de sapinière jusqu’à leurs cimes. Et les sentiers y donnent le sentiment de partir vers on ne sait quels arcanes aux replis du massif. »
Henri Pourrat
Je ne suis pas encore sûre que la région de mon enfance restera le cadre de tous mes futurs projets. J’ai aussi vécu à l’étranger et mon prochain roman se passe entre Paris, Saint-Etienne et Vancouver.
Mais je suis fière que mon premier roman appartienne à la littérature régionale. Et peut-être un jour donnerai-je une suite à Perdue dans les Bois-Noirs. J’aimerais bien savoir ce que vont devenir les personnages, des années après la fin de mon roman…
Perdue dans les Bois-Noirs, un polar humaniste qui vous plonge au cœur de la forêt!
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