La forêt est au cœur de ce polar. À la fois lieu du drame et du danger, elle constitue aussi pour les personnages un espace d’initiation, de révélation et de régénération.
Cette forêt est percée en son centre par la tourbière, où l’on retrouve le corps d’une jeune fille noyée. Les bois de ce roman et la tourbière sont des lieux de fiction. Mais comme toute topographie imaginaire, ils s’inspirent de différents lieux réels, situés dans le Parc naturel du Livradois-Forez, entre la Loire, le Puy-de-Dôme et la Haute-Loire.
Il existe une vraie forêt appelée les Bois Noirs. Un massif de hautes sapinières dont le point culminant se trouve à plus de mille deux-cents mètres. Il se trouve au nord des Monts du Forez.
On retrouve aussi l’appellation Bois Noir pour désigner une forêt entre La Chaise-Dieu et Craponne, aux alentours de Sembadel. Si ces deux lieux réels n’ont pas un jour communiqué, au moins sont-ils fort proches…
Henri Pourrat, l’auteur de Gaspard des montagnes, a chanté ces Bois-Noirs. J’ouvre mon roman avec cette citation:
« Les Bois-Noirs méritent leur nom, puisqu’ils sont tout de sapinière jusqu’à leurs cimes. Et les sentiers y donnent le sentiment de partir vers on ne sait quels arcanes aux replis du massif. »
Henri Pourrat
Cette forêt est celle de mon enfance. Celle où je me suis perdue, celle où j’ai eu peur parfois, celle que j’aime et dans laquelle je me sens revivre, à chacun de mes séjours dans cette région.
Ces hauts sapins et les noisetiers qui les bordent sont ceux auxquels j’ai grimpé. Ceux avec lesquels j’ai construit des cabanes et fabriqué des arcs et des cannes à pêche.
« Je donnerais tous les paysages du monde pour celui de mon enfance. »
Emil Cioran, Histoire et utopie.
Cette forêt est entrecoupée de champs. La palette de couleurs est infinie. Rythmée par les saisons. J’aime ces paysages des Monts du Forez et du Parc naturel régional du Livradois-Forez.
Sur cette photographie prise un matin d’automne, le champ sous l’ombre de la sapinière est encore recouvert de givre. L’herbe au loin est vert tendre. Encore ourlée de givre malgré le soleil qui perce à travers les arbres. L’air est vif. Les machines agricoles attendent. En silence.
Je me souviens de ce moment, du froid qui passe à travers mes vêtements, du soleil qui rase la forêt. De l’odeur des mottes de terre gorgée d’eau sous mes bottes.
Dans une heure ou deux, le givre aura fondu et le champ redeviendra vert.
Perdue dans les Bois-Noirs, un polar humaniste qui vous plonge au cœur de la forêt!
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