« La perfection est atteinte, non pas lorsqu’il n’y a plus rien à ajouter, mais lorsqu’il n’y a plus rien à retirer.»
Saint-Exupéry
J’aimerais un jour avoir retiré ce qui n’est plus essentiel, comme dans Le Petit Prince.
On écrit toujours trop.
À la première relecture de mon roman, je me suis aperçue que parfois jusqu’à trois phrases d’affilée contenaient la même idée. Comme si je voulais être sûre qu’elle soit bien présente.
À l’inverse, je voulais tellement laisser le lecteur deviner l’intrigue que je ne lui avais pas laissé assez d’éléments pour le faire. J’étais trop elliptique.
J’ai dû ajouter de brefs portraits. Des précisions sur les lieux, sur les motivations des personnages. Peut-être suis-je allée trop loin… Et il me faudra un jour de nouveau élaguer pour parvenir à ne conserver que l’essentiel. Comme dans un balancier perpétuel entre le trop et le pas assez. C’est sans fin…
De même, mes personnages ne disent pas tout. Ce qui est bien pratique dans le cadre d’un polar où on ne veut pas de toutes façons que le lecteur en sache trop. Ce procédé a pu paraître artificiel au début. Alors que le silence des personnages est aussi une manière de se protéger face à des événements de vie qui les ont blessés.
« Écrire c’est aussi ne pas parler. C’est se taire. C’est hurler sans bruit. »
Marguerite Duras, Écrire
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