Je me souviens du journal qu’on crée au collège avec des copines. On lui invente un titre, en mêlant nos prénoms.
On commence par écrire à la main sur des stencils à l’odeur de pomme. L’année suivante, on tape sur une machine à écrire à ruban. Pour le polycopier sur une machine à alcool. Dans l’école de la mère d’une de mes amies. Il ne faut pas se tromper. Sinon il y a une rature.
On publie des jeux, des reportages, des trucs et astuces. Nos dessins illustrent les articles. On s’inspire des magazines qu’on lit. Astrapi, Science & Vie Junior, Okapi.
Je m’occupe des rubriques littéraires. Roman, BD, concours, interview d’auteur.
Je suis fan de la collection Castor poche Flammarion qui propose d’écrire à ses auteurs. J’écris à Anne Pierjean et Andrée Chedid.
Quand on passe en troisième, une professeure du collège repère le journal et l’associe à son club écologie. On publie des articles sur l’environnement et les animaux. On organise un grand concours de poèmes sur la nature.
Le journal est mis en page, tapé sur une machine à écrire professionnelle, photocopié et distribué dans le collège.
« Les articles de fond ne remontent jamais à la surface. »
Boris Vian
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